Nous avons déjà évoqué ce sujet à plusieurs reprises lors de nos rencontres passées. Je souhaite au travers de cet article tenter de vous faire prendre toujours plus conscience de l’intérêt majeur à préparer l’évolution de Lutécia, pour l’avenir.

Presque 20 ans de développement et déjà 20 greffes et plus de 400 000 chronos gérés via notre progiciel.

Pour un progiciel informatique, 10 ans de vie c’est déjà beaucoup. En matière informatique, des évolutions majeures s’opèrent régulièrement, annuellement, mensuellement, quotidiennement. Vous avez tous entendu parler, par exemple, de la loi de Moore pour les évolutions des microprocesseurs de nos ordinateurs et du doublement de leur capacité tous les 18 mois. En matière de programmation informatique l’obsolescence est moins rapide mais il est important de nous préparer sans attendre aux 20 prochaines années !

Face à l’évolution des usages (dématérialisation, intelligence artificielle), des langages de programmation, des matériels de navigation (smartphone, tablette, tactile) notre rôle est d’anticiper l’avenir et de renforcer notre outil pour qu’il soit paré à toutes ces évolutions futures.

J’ai listé ci-après les quelques points techniques prioritaires sur lesquels nous devons investir pour faire encore grandir Lutécia :

ASP / Javascript

Remplacer la technologie Active Server Pages (ASP) de Microsoft par le Framework open source NodeJS.

Pourquoi ? Pour se libérer d’une technologie propriétaire et éviter les risques liés à Microsoft qui est susceptible d’abandonner la technologie ASP dans une future version de Windows.
Il y a environ 800 000 lignes de code à remplacer dans Lutécia, cela ne pourra pas être fait manuellement, il faut un SDK NodeJS (déjà en cours de développement) et développer un outil de transcodage ASP vers NodeJS.

Base de données MySQL

Finaliser le passage à MariaDB

Pourquoi ? Pour se libérer d’une technologie propriétaire et éviter les risques liés à Oracle qui est susceptible d’abandonner MySQL un jour.

Utiliser le moteur transactionnel InnoDB de MariaDB

Pourquoi ? Afin d’améliorer la fiabilité et l’intégrité des données et respecter l’état de l’art dans les bases de données.

Lutecia Print Service (LPS) : le serveur d’impression Lutécia

Le LPS est implémenté comme un service Windows développé en langage de programmation C/C++. Il faut le refondre dans un langage de programmation plus rapide, flexible et facile à déployer comme par exemple le Javascript.

Pourquoi ? Afin d’éviter d’avoir une ressource critique pour corriger et faire évoluer ce service – il faut refondre le LPS en NodeJS/Javascript et pouvoir plus facilement gagner en rapidité d’impression.

Lutecia Échangeur : le serveur central pour gérer les échanges

En quelques années l’échangeur est devenu un pilier clé du fonctionnement de Lutécia. Par lui transite de nombreux flux. Et ces flux ne feront qu’augmenter avec la dématérialisation grandissante.

Ce serveur est aujourd’hui déployé sous Windows Server 2008 R2 et utilise des vieilles versions de logiciels tiers (CFT, TEDECO, OpenSSH, etc…). Il faut procéder à leurs mises à jour (système et logiciels).

Pourquoi ? Afin d’éviter une interruption voire une coupure définitive des échanges si l’un des logiciels venait à ne plus être supporté par les partenaires des GTC (Ministère de la justice, Bodacc, Infogreffe, etc…)

Replay Monitoring Service

Avec l’accroissement des flux, des volumes gérés de données, des échanges et flux dématérialisés, nous devons améliorer la surveillance des serveurs de production exploités par Replay en concevant, développant, intégrant et déployant tous les outils nécessaires.

Pourquoi ? afin de pouvoir surveiller plus de services sans avoir à augmenter les ressources humaines et pouvoir utiliser la centralisation des logs, la détection automatique, l’intelligence artificielle, etc…

Conclusion

Je n’ai pas évoqué ici les points liés plus directement à l’interface utilisateurs (graphique, organisationnels) tout aussi importants à mes yeux. Ce type de projets de développement doit passer par la mise en place d’un pôle R&D spécifique au sein de Replay et nécessite des ressources déconnectées des problématiques quotidiennes à résoudre.

Bref, la prochaine décade s’annonce passionnante. Je vous laisse imaginer notre Lutécia dans 10 ans !